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CDP SNORL/UNSAF : « L’utilisation d’appareils auditifs évite le sur-déclin cognitif constaté chez les malentendants âgés »

Communiqué SNORL-UNSAF : « L’utilisation d’appareils auditifs évite le sur-déclin cognitif constaté chez les malentendants âgés »

“L’utilisation d’appareils auditifs évite le sur-déclin cognitif constaté chez les malentendants âgés

Le coût du déficit auditif non traité est considérable selon les études médico-économiques. Sur le plan de la santé publique, une étude menée par des chercheurs de l’Inserm établit que l’utilisation d’appareils auditifs évite le sur-déclin cognitif constaté chez les malentendants âgés.
Ces résultats, obtenus à partir de l’étude épidémiologique PAQUID, sont publiés dans Journal of the American Geriatrics Society.

Le SNORL (Syndicat National des médecins spécialisés en ORL et CCF) et l’UNSAF (Syndicat National des Audioprothésistes) expliquent, grâce à une fiche informative, les rôles respectifs du médecin ORL et de l’audioprothésiste dans la prise en charge du déficit auditif.

Le déficit auditif : un problème méconnu dont la fréquence s’accroit avec le vieillissement de la population

Le vieillissement s’accompagne d’une diminution progressive des capacités neurosensorielles, notamment auditives. La fréquence de ces troubles chez la personne âgée tend souvent à les banaliser. Pourtant, de par leur prévalence et leurs conséquences, la prise en charge des troubles auditifs chez le sujet âgé est un véritable enjeu de santé publique. Diverses études suggèrent en effet leur implication dans le fonctionnement cognitif, la dépression, les activités sociales, les actes courants de la vie quotidienne ou encore les comorbidités. Dans une étude épidémiologique américaine1, un lien a été rapporté entre la sévérité de la perte auditive et le déclin cognitif. Néanmoins, peu de données existent sur le déclin à long terme des personnes âgées ayant des troubles de l’audition et sur l’effet éventuel que pourrait avoir leur prise en charge au moyen d’un appareil auditif. Grâce au recul, aujourd’hui très important, de l’étude épidémiologique PAQUID, il a été possible d’analyser l’effet des troubles auditifs, avec ou sans appareillage, sur l’évolution des fonctions cognitives au sein d’une cohorte suivie pendant 25 ans.

L’étude épidémiologique bordelaise PAQUID

PAQUID est une étude de cohorte ayant donné lieu à de très nombreuses publications sur l’épidémiologie de la maladie d’Alzheimer et de la dépendance. Débutée au début des années 90, la cohorte PAQUID a inclus 3777 personnes âgées de 65 ans et plus. Tous les deux ans environ, les participants recevaient la visite d’une psychologue qui réalisait une évaluation globale de leur état de santé au moyen de différents questionnaires, échelles et tests, portant sur leur santé physique, fonctionnelle, psychologique et cognitive. Les participants ont été suivis pendant 25 ans, faisant de la cohorte PAQUID, l’une des études épidémiologiques dans le domaine de la gérontologie, ayant l’un des suivis les plus longs dans le monde.

Le déclin cognitif des personnes appareillées est similaire à celui des normo-entendants

Cette étude confirme que le déclin cognitif est majoré chez les personnes âgées ayant un trouble de l’audition. Elle suggère également, et ce pour la première fois, qu’il n’existerait pas de lien direct entre trouble auditif et déclin cognitif. En effet, avec une prise en charge par des appareils auditifs, le déclin cognitif chez les sujets ayant une perte auditive n’est plus majoré comparativement aux sujets sans perte auditive.

« Ces résultats sont en faveur du dépistage et de la prise en charge des troubles de l’audition », déclare le Professeur Amieva. « Avec d’autres stratégies de prévention telles que l’exercice physique, un régime alimentaire de type méditerranéen, le maintien d’une bonne audition devrait figurer parmi les stratégies de “vieillissement réussi” à promouvoir ».

Une fiche d’information de référence en matière de déficits auditifs

Afin de promouvoir cette étude inédite et de mettre en avant le parcours de soins de l’audition, le SNORL (Syndicat National des médecins spécialisés en ORL et CCF) et l’UNSAF (Syndicat National des Audioprothésistes) ont mis au point, pour la première fois, une fiche informative.
Elle est destinée au corps médical et aux patients, afin de les sensibiliser aux risques d’un déficit auditif non pris en charge et de leur expliquer les rôles respectifs du médecin ORL et de l’audioprothésiste. Téléchargeable sur le site du SNORL, « Votre médecin ORL vous informe sur les déficits auditifs » : http://www.snorl.org/wp-content/uploads/2015/10/Votre-m%C3%A9decin-ORL-vous-informe-sur-les- d%C3%A9ficits-auditifs-20-10-2015.pdf

« Nous sommes très heureux d’être associés, avec le SNORL, à la présentation de cette étude aux résultats extrêmement révélateurs. L’utilisation d’appareils auditifs a maintenant un rôle démontré dans la prévention du déclin cognitif, un des principaux facteurs de perte d’autonomie.
L’amélioration de la prise en charge des audioprothèses pour les adultes, dont les tarifs n’ont pas été revus depuis 1986, pourra se faire au bénéfice de la qualité de vie des utilisateurs et au bénéfice des finances publiques. En effet, les coûts d’intervention sont sans commune mesure avec les dépenses engendrées par la perte d’autonomie », conclut Luis Godinho, Président de l’UNSAF.

Sources de l’étude scientifique

Self-reported hearing loss, hearing aids, and cognitive decline in elderly adults: A 25-year study.Amieva H, Ouvrard C, Giulioli C, Meillon C, Rullier L, Dartigues JF. J Am Geriatr Soc. 2015 Oct;63(10):2099-104. http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/jgs.13649/abstract

Contact Presse
Erika Nardeux
erika.nardeux@sinenomine.fr
06.50.96.37.74
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Etudiants

WEF FNEA 2015

► Pour vous inscrire, rien de plus simple, cliquez sur ce lien :
https://docs.google.com/forms/d/1Mqd58sWlJ4YLixwHTTVSY2fK_3U4gKxtyeXqpJ_Ufvg/viewform?usp=send_form

L’inscription au WEF 2015 (Week-End de Formation) qui aura lieu du 13 au 15 novembre à Lyon est ouverte.

→ Vous êtes étudiant-e en audioprothèse et désireux de faire parti d’une association étudiante ou vous faites déjà partie de votre BDE ?

→ Vous vous demandez comment s’organise une association de loi 1901 ? Comment organiser un projet ? Comment gérer une trésorerie ? Comment obtenir des prises en charges et financements pour vos événements ? Comment organiser un évènement de prévention ? Et bien d’autres encore ?

★★★ N’hésitez-plus, le WEF est pour vous ! ★★★
#ABEA #CCC #AGEAL #AEAP #ADENA #ADEAF #LFDB

→ Au rendez-vous, des formations, des rencontres inter-école, inter-BDE et bien entendu, des petites soirées pour apprendre à se connaître et échanger !

☞ Le WEF propose des formations axées sur le monde associatif étudiant en vous donnant des méthodes, astuces et clés pour gérer un BDE.
Ces formations vous guideront sur le fonctionnement de votre association, vos droits et vos devoirs envers les étudiants. Elle vous montrera comment communiquer auprès de votre école, de vos partenaires et de vos étudiants.

Pour seulement 10€*, ce WEF vous donnera les outils nécessaires pour concrétiser vos événements, mais vous permettra aussi d’échanger avec d’autres BDE.

Il s’agit donc d’une très bonne opportunité de se retrouver entre étudiants pour compléter vos connaissances/compétences afin de promouvoir et faire grandir votre BDE.

De plus, il est possible d’héberger en hôtel les étudiants le souhaitant ! Ceci permet de nous réunir plus facilement et permet de créer une cohésion, alors n’hésitez-pas, l’hébergement est financé par la FNEA.

★ Au programme ★ :

☑ Le vendredi : accueil des participants à 18h, suivi d’une première soirée

☑ Samedi : formations, déjeuner, assemblée générale de la FNEA, présentation de la FAGE, puis soirée (précédée du traditionnel apéro des régions)

☑ Dimanche : ateliers concrétisant les formations de façon à rendre possible un départ prévu vers 14h

► Pour vous inscrire, rien de plus simple, cliquez sur ce lien :

https://docs.google.com/forms/d/1Mqd58sWlJ4YLixwHTTVSY2fK_3U4gKxtyeXqpJ_Ufvg/viewform?usp=send_form

* Le prix est de 10€, avec une caution de 50€ pour la présence en formations et 100€ pour les locaux.

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Etudiants

Un numerus clausus pour les écoles d’audioprothèse dès la rentrée 2015

C’est officiel ! Attendu depuis plusieurs mois, l’arrêté fixant le numerus clausus pour la formation d’audioprothésiste est paru le 19 août 2015 au Journal officiel.

Intitulé « Arrêté du 15 juillet 2015 fixant au titre de l’année 2015-2016 le nombre d’étudiants à admettre en première année d’études préparatoires au diplôme d’Etat d’audioprothésiste », il détermine, pour chacune des sept écoles, le nombre d’étudiants autorisés à entrer en première année de formation lors de la prochaine rentrée, en septembre 2015.

« C’est une très bonne chose, je suis ravi de voir cet arrêté publié, a déclaré le professeurLionel Collet, qui a travaillé longuement sur la mise en place du numerus clausus lorsqu’il était directeur de cabinet de Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche de 2012 à 2013. C’est davantage de souplesse pour les écoles et c’est un plus pour la qualité de la formation. Pendant longtemps, la profession n’était pas du tout favorable à cette idée, mais elle finit par entendre ces arguments. » La mise en place dunumerus clausus avait deux objectifs, d’après Lionel Collet : « Respecter la capacité d’accueil des écoles et tenir compte des besoins en termes de santé publique ».

C’est l’école de Lyon qui est la mieux lotie : elle pourra accueillir 45 étudiants en première année. Les deux écoles les plus récentes – Toulouse-Cahors et Bordeaux – n’accueilleront que 15 étudiants chacune. Au total, ce sont 199 étudiants qui pourront participer à la première année de formation lors de l’année 2015-2016. À titre de comparaison, 168 étudiants ont été admis en première année lors de la rentrée 2012, répartis au sein de 5 écoles. Les quotas mis en place par le Gouvernement ne sont donc pas (encore ?) restrictifs et suivent peu ou prou les capacités d’accueil des écoles existantes.

Voici le détail de ces quotas, école par école :

  • Lyon : 45
  • Montpellier : 40
  • Rennes-Fougères : 30
  • Paris-Cnam : 30
  • Nancy : 24
  • Toulouse-Cahors : 15
  • Bordeaux : 15

« Bénéfique pour la qualité de la formation »

Stéphane Laurent, qui porte la double casquette de président du CNA et directeur de l’école Rennes-Fougères a également réagi très positivement à cette annonce : « C’est une bonne nouvelle. Nous sommes très contents car c’était dans l’air depuis quelques temps sans être totalement officiel. Les directeurs de chaque école ont été consultés par les ARS des régions concernées et je crois que dans l’ensemble, ces quotas correspondent à ce que chaque école avait demandé. »

En outre, selon Stéphane Laurent, ce dispositif tire la profession vers le haut : « Ce système de quota est bénéfique pour la qualité de la formation. Ce n’est pas en laissant un robinet ouvert qu’on pourrait y parvenir. Il s’agit d’un contrôle qualitatif. »

Par ailleurs, le président du CNA a balayé la thèse selon laquelle la France manquerait d’audioprothésistes : « Certains font une analyse économique de la situation, mais nous, nous considérons d’abord que c’est un domaine de soin. Et je pense que sur toute la France, chaque malentendant peut obtenir un rendez-vous pour se faire appareiller dans un délai d’une semaine. Donc l’offre de soins est correcte en termes quantitatifs. »

L’instauration du numerus clausus entre dans le cadre d’une réingénierie de la formation qui pourrait mener cette dernière à passer de 3 à 5 ans. Les formations de santé seront d’ailleurs au cœur des débats de la Grande Conférence Santé impulsée par le premier ministre Manuel Valls et dont l’organisation a été confiée à Anne-Marie Brocas et au professeur Lionel Collet.

source audio-info : http://www.edp-audio.fr/actualites/professions/4657-un-numerus-clausus-pour-les-ecoles-d-audioprothese-des-la-rentree-2015

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Etudiants

Campagne de Dédramatisation 2015

Etudiantes et étudiants en audioprothèse, seul-e ou en équipe, la FNEA fait appel à vous pour sa campagne de dédramatisation du port des aides auditives basée sur le slogan #NATTENDONSPLUSENTENDONS !

>>> CASSONS LES TABOUS ! <<<

Les aides auditives ne sont pas de gros sonotones beiges avec un énorme tube et un gros embout ! C’est discret, connecté, pratique, esthétique !

 Késako ?

La campagne a pour but de casser le tabou des appareils auditifs afin d’en faciliter l’acceptation chez les 15-30ans par le biais d’affiches que vous pourrez réaliser seul-e ou en équipe !

 Comment ?

Laissez libre cours à votre imagination ! Soyez Modernes !
Que ça soit une photo, un dessin, une peinture, un photoshop ou autre, il faut que la finalité tienne sur un support affiche.

L’affiche devra comporter le slogan #NATTENDONSPLUSENTENDONS en police “Harabara Mais” (police de la FNEA, disponible via le lien ci-dessous)

L’affiche doit montrer que les aides auditives sont à présents miniaturisées, quasiment invisible, moderne, “connectée” (smartphone) et que l’on peut mener une vie normale tout en étant jeune et appareillé-e

Pour quand?

D’ICI LE 24 OCTOBRE

 

 A qui transmettre l’affiche ?

Les affiches sont à envoyer par mail à votre BDE
(Rappel des adresses e-mail ci-dessous)
Chaque BDE sélectionnera 3 affiches parmi celles qu’ils auront reçues
Le BDE enverra les affiches à la FNEA qui en sélectionnera une par école
La FNEA enverra à son tour les affiches sélectionnées à un jury de 3 professionnels qui sélectionnera l’affiche la plus parlante

Quels sont les lots ?

Un lot pour le BDE de l’école gagnante,
Un lot pour l’étudiant-e ou l’équipe gagnante !

Finalité ?

L’affiche gagnante sera présentée lors de l’EPU du CNA
Le nom du ou des gagnants sera inscrit en bas de l’affiche, ainsi que le BDE et nom de leur école
L’affiche sera disponible auprès des professionnels qui pourront l’afficher dans leur centre s’ils le souhaitent

Informations complémentaires :

L’affiche sera de résolution 2480*3508 pixels
La police “Harabara Mais” est téléchargeable sur
http://www.dafont.com/fr/harabara.font
Le format doit être .pdf ou .jpeg

Mails des Bureaux Des Etudiants :
Bordeaux : ABEA : abea.bordeaux@gmail.com
Cahors : CCC : bde.cahorscochleeclub@gmail.com
Fougères : ADEAF : adeaf.bde@gmail.com
Lyon : AGEAL : ageal.lyon@gmail.com
Montpellier : LFDB : bdeaudiomontpellier@gmail.com
Nancy : ADENA : adena.bde@gmail.com
Paris : AEAP : bdeaudioparis@gmail.com

>>> Alors, quelle sera l’école la plus créative ? <<<

#ABEA #ADEAF #ADENA #AEAP #AGEAL #CCC #LFDB #FNEA

Contact : vp.pcs.fnea@gmail.com

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« Avenir de l’Audioprothèse » : établir une doctrine commune vis-à-vis des Ocam

“À l’occasion d’une conférence de presse jeudi 26 février, le Syndicat National des Audioprothésistes-Unsaf, le Syndicat national des entreprises de l’audition (Synea) et le Collège national d’audioprothèse (CNA) ont formalisé le lancement de l’initiative « Avenir de l’Audioprothèse », qui vise à défendre les spécificités du métier d’audioprothésiste.

Son objectif : fédérer les acteurs du secteur afin de parler d’une même voix dans le respect des spécificités de chacun et gagner ainsi en légitimité à la fois auprès des pouvoirs publics, mais également auprès du grand public. Et, dossier prioritaire, sensibiliser les décideurs à la nécessaire augmentation de la prise en charge de l’audioprothèse en France.

 Aussi, l’ordre du jour concernait ce matin les plates-formes mises en place par les OCAM en audioprothèse.

Guillaume Flahault, le président du Syndicat national des entreprises de l’audition (Synea) a de ce fait énoncé les critères d’acceptabilité vis-à-vis des Ocam et qui impliquent nécessairement :

  • La liberté de choix du patient : 
    Cela implique l’absence de réseaux « étroits ». Le principe de liberté de choix du patient exclut de fait des orientations trop directives données aux patients et des écarts trop élevés dans les remboursements différenciés.
  • La reconnaissance du postulat que la qualité de la prestation est la clé de la réussite de l’appareillage : 
    Un principe qui exclut une sélection des produits basée uniquement sur le prix et des prix imposés qui ne permettraient pas une prestation qualitative.
  • La reconnaissance mutuelle et l’indépendance de chaque métier.
    Cela exclut l’intrusion dans la relation client/fournisseurs, mais également la définition de protocoles d’appareillages par les Ocam, la sélection ou l’exclusion de certains fabricants ou de certains produits, la définition des prix par les Ocam et qui pourraient être différents entre eux et enfin, tout ou partie d’un assortiment produit par les Ocam, ce qui pourrait orienter le choix du professionnel de l’audition.

« Ne laissons pas des tiers se substituer à l’audioprothésiste dans l’exercice de sa profession », concluait Guillaume Flahault avant de laisser la parole au président de l’Unsaf, Luis Godinho.

« Je tiens à rappeler que le libre choix de l’appareil auditif par l’audioprothésiste est prévu par la loi », soulignait Luis Godinho avant de citer que :

  • Depuis la Loi n° 67-4 du 3 janvier 1967, l’audioprothésiste, qui procède à l’appareillage des déficients de l’ouïe, a la responsabilité légale du choix, de l’adaptation, de la délivrance et du suivi pendant toute la durée de vie de l’appareillage.
  • En 2013, l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) a justifié la législation en vigueur en soulignant qu’ « aucun professionnel, sauf l’audioprothésiste, n’est compétent pour effectuer cette opération de préconisation, essai, accompagnement ». « Le choix de la prothèse est donc laissé aux seules mains de l’audioprothésiste et ne pourrait être contrôlé que par un professionnel disposant de la même compétence. »

« Par ailleurs, un cadre légal interdit des négociations directes entre les plates-formes et les fabricants », précisait-il avant de citer :

  • Tout appel d’offres, référencement ou sélection, entraînant des négociations directes entre plateformes de référencement et fabricants d’appareils auditifs, est en contradiction avec l’article L.4361-1du Code de la Santé Publique (CSP).
  • Toute influence dans le choix de l’appareil ou de la gamme d’appareils auditifs par la plate-forme est également incompatible avec l’article L4361-1 du CSP.

« Enfin, il existe une forte hétérogénéité des prestations fournies, en fonction de la plateforme dont dépend le patient », expliquait encore Luis Godinho :

  • Les tarifs plafonds mis en place par les plates-formes sont très variables pour la fourniture et l’adaptation du même appareil auditif.
  • Un audioprothésiste, s’il adhère à plusieurs plates-formes, pourrait être amené à pratiquer des tarifs différents pour un même produit, la durée de la prestation associée devenant la seule variable d’ajustement.
    Les tarifs les plus faibles correspondront ainsi à un suivi minimal du patient, entraînant une baisse de la qualité de son parcours de soins.

Pour Éric Bizaguet, président du Collège national d’audioprothèse, « la restriction du choix prothétique peut-être dommageable dans le processus d’appareillage d’un malentendant. Et d’insister : Le libre choix du fabricant et du produit par l’audioprothésiste est indispensable à la qualité de la prise en charge. Il faut assurer au malentendant l’accès à l’aide auditive la plus adaptée à ses besoins. Aussi, plus globalement, toute restriction est dommageable en médecine ! De ce fait, il faut impérativement aujourd’hui que les plates-formes  et comprennent mieux notre travail, notre métierLe risque in fine, est que se crée une audioprothèse à deux vitesses, et ce au sein d’un même laboratoire… », insistait-il. Des propos repris par Luis Godinho qui précisait : « Si on fait une sélection de fabricants, on enlève des solutions thérapeutiques et on prive le malentendant d’un accès à l’intégralité du panel d’innovations que les différents fabricants présents sur le marché proposent aujourd’hui aux malentendants. Aussi je tiens à préciser qu’en audioprothèse contrairement par exemple à l’optique, secteur d’activité avec lequel nous sommes souvent comparés, nous ne traitons pas de problème “géométrique”, mais de problèmes sensoriels… »

Liberté de choix du patient ; reconnaissance du postulat que la qualité de la prestation est la clé de la réussite de l’appareillage ; reconnaissance mutuelle et l’indépendance de chaque métier : trois principes qui scellent les bases de la doctrine commune mise en place par « Avenir de l’audioprothèse » dans le rapport qu’entretien la profession vis-à-vis des Ocam. Aussi, l’initiative « Avenir de l’audioprothèse » ne souhaite pas entamer une « guerre » à l’encontre des Ocam, avec lesquels un véritable discours est désormais instauré grâce au travail commun de tous les syndicats de la profession. Elle souhaite plutôt ouvrir un débat public sur la question des réseaux d’audioprothésistes. Gageons que la profession ainsi rassemblée, saura faire connaître les spécificités du métier d’audioprothésiste aux organismes complémentaires d’assurance maladie, afin que la qualité de la prise en charge audioprothétique puisse être pérennisée dans le temps.”

Article d’EDP-Audio 

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Universités d’été 2015

Capture d’écran 2015-04-22 à 15.02.41Phonak : Universités d’été

 

Comme chaque année, Phonak met en place ses Universités d’Eté pendant lesquelles sont dispensées des formations, mais également des rencontres entre professionnels et étudiants. Ces Universités permettent aussi aux étudiants de se rencontrer et de se créer un futur réseau professionnel.

 

Cette année, elles ont lieu le 26 et 27 Juin, au Domaine de Valpré, à Lyon-Ecully !

 

 

Alors, vous êtes étudiants en Audioprothèse ? N’hésitez-plus ! Inscrivez vous via le formulaire ci-joint : Formulaire d’inscription

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Manifestation record contre le projet de Loi Santé

Entre 19 000 professionnels de santé, selon la préfecture de police, et 40 000 selon les organisateurs, ont défilé dimanche 15 mars dans l’après-midi à Paris pour protester contre le projet de loi de Santé.

La manifestation, initiée par les syndicats d’internes fin janvier, a rassemblé une grande majorité des médecins et étudiants en médecine, mais aussi des pharmaciens, des chirurgiens-dentistes, une cinquantaine d’audioprothésistes aussi, qui ont défilé aux côtés des paramédicaux de l’ensemble des régions de France, à l’appel de la quasi-totalité des syndicats de professionnels de santé libéraux. Le Syndicat national des médecins spécialisés en ORL (SNORL), qui participait également à la manifestation, a pour sa part recensé 200 médecins ORL dans le cortège.

Le cortège, gonflé de ballons, de slogans et de tirs de fumigènes, s’est étiré de la place Denfert-Rochereau (14e arrondissement), vers 14 heures, jusqu’à la place Vauban (7earrondissement), à quelques dizaines de mètres du ministère des Affaires sociales et de la Santé, où il s’est dispersé dans le calme peu après 17 heures.

Comme de nombreux syndicalistes se sont plu à le rappeler, le texte semblait faire l’unanimité contre lui chez les participants. Des médecins de tous horizons ont mis en avant un « ras-le-bol » global. Tous ont mis en avant leur mécontentement à l’égard des caisses d’assurance maladie, redoutant que la généralisation du tiers payant n’accroisse encore les démarches administratives et la paperasserie, ainsi que le rôle croissant des complémentaires santé.

Pour fermer la marche se trouvaient le camion rouge du Mouvement pour la santé pour tous, collectif de 45 organisations représentant en quasi-totalité des professionnels libéraux, dont le Syndicat national des audioprothésistes-Unsaf, qui réclamaient non pas la réécriture du projet de loi, mais son retrait pur et simple. Le but de cette mobilisation est « d’alerter les Français sur les risques de perte du libre-choix de leur soignant et de disparition du secret médical », faisait savoir le Mouvement pour la santé de tous, qui souhaite « donner une chance à la rédaction d’une vraie réforme visant à améliorer la qualité, la continuité et la coordination des soins sur tout le territoire ». Luis Godinho, le président de l’Unsaf soulignait lors de la manifestation la “solidarité des audioprothésistes avec les autres acteurs du parcours de soin de l’audition : les médecins généralistes, les ORL, les orthophonistes et, plus largement avec tous les professionnels de la santé présents aujourd’hui.

À l’issue de la manifestation, la ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes a reçu pendant près d’une heure trente au ministère une délégation des principaux organisateurs, dont les syndicats représentatifs des médecins libéraux, pour leur confirmer les ajustements au projet de loi annoncés en début de semaine lors d’une conférence de presse. Lors d’un bref point presse suivant cette entrevue, Marisol Touraine a rappelé sa « volonté de dialogue » avec les professionnels. Elle a confirmé le maintien de l’examen du texte par le Parlement, qui débutera mardi soir par la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale, avec le dépôt d’amendements du gouvernement rédigés suite à la concertation engagée fin janvier avec les professionnels de santé. Pour Marisol Touraine, ces amendements sont à même de « répondre aux préoccupations » des professionnels de santé, notamment sur les garanties apportées aux praticiens pour la généralisation du tiers payant ou l’organisation de communautés professionnelles territoriales de santé.

Elle a par ailleurs assuré aux jeunes médecins que la liberté d’installation ne serait pas remise en cause. Interrogés à l’issue de ce point presse, les syndicats de médecins libéraux étaient partagés sur la réponse de la ministre face à la mobilisation de la profession, soulignant qu’ils n’avaient pas pu consulter les amendements qu’elle entendait déposer sur le texte.

« Il y a un signal d’écoute de Marisol Touraine et du gouvernement, reste à voir si ce signal comprend les mesures dont nous avons besoin », a observé le docteur Claude Leicher, président du Syndicat des médecins généralistes (MG France). « Malgré 40 000 médecins toutes générations confondues qui se sont réunis à Paris contre le projet de loi Santé, la ministre n’a rien annoncé de nouveau », a déploré le Dr Jean-Paul Ortiz, président de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF). « Ce projet de loi de santé doit bouger, la ministre doit entendre la colère des médecins (…). Or aujourd’hui nous n’avons eu aucune avancée », a-t-il ajouté. « Il y avait 40 000 personnes dans la rue, et rien ne change. Nous avons affaire à un mur », a déploré le Dr Hamon, stigmatisant la « surdité » du gouvernement et annonçant la poursuite des pétitions contre la loi signées par les patients, avec pour objectif un million de signatures.

Source : http://www.edp-audio.fr/actualites/professions/4490-manifestation-record-contre-le-projet-de-loi-sante

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MANIFESTATION – LOI MACRON – 15 MARS 2015 – PARIS

Solidaires avec les professionnels de santé, les audioprothésistes manifesteront le 15 mars

Pour les étudiants souhaitant manifester pour soutenir son futur : https://docs.google.com/forms/d/1vOb_9VWyRjGRSYvNUF-GB-j04FrP6_x6XnJ1xf-M2NM/viewform

 

Contrairement à ses engagements, Marisol Touraine permet la modification de notre système de santé par la loi Macron, à vocation économique

Alors que, selon ses déclarations, les points relatifs à la santé devaient être discutés au sein de la Loi de Santé, un article additionnel à la Loi Macron relatif à l’exercice des audioprothésistes a été adopté le 30 janvier dernier.

La Ministre des Affaires Sociales, de la Santé et du Droit des Femmes a confirmé le non respect de ses engagements en déclarant dans la presse : « Une mesure dans la loi Macron prévoit plus de transparence en matière de lunettes et d’appareils auditifs, afin de faire la lumière sur les prix ».

 

La Ministre n’entend pas nos propositions pour une meilleure prise en charge de l’audioprothèse et des troubles de l’audition

Les risques de la perte d’audition pour la santé (isolement, accélération du déclin cognitif et perte d’autonomie) sont maintenant reconnus. La faible prise en charge par l’Assurance Maladie et les organismes complémentaires laisse près de 1000€ par oreille à la charge des malades âgés malentendants.

Afin d’éviter le renoncement aux soins de ces patients, l’Unsaf a rendu publiques en 2013 ses propositions de tarifs négociés. L’IGAS souligne, dans un rapport de janvier 2014, que « l’ouverture manifestée par l’UNSAF pour proposer aux patients une offre à prix raisonnables (…) représente à cet égard une opportunité à saisir  ». Force de propositions, notre profession n’a cependant eu aucun retour de la Ministre ou de son cabinet.

 

Solidaires avec les autres professionnels de santé, les audioprothésistes manifesteront le 15 mars

  • aux côtés des autres acteurs du parcours de soins de l’audition : syndicats des médecins généralistes, syndicat des ORL (SNORL), Fédération Nationale des Orthophonistes (FNO)
  • solidaires avec toutes les autres professions de santé
  • membres fondateurs du collectif « Le Mouvement Pour la Santé de Tous ».

 

Organisation voyage et point de rendez-vous des audioprothésistes

Pour les transports vers Paris, une solution commune pour trouver des solutions est proposée : https://printempsdelasante.wordpress.com/jorganise-mon-voyage/

 Rassemblement à partir de 13H, place Denfert-Rochereau à Paris 14e, pour un départ du cortège à 14H00

POINT PRÉCIS DE RDVDevant le RER B, à l’entrée de l’avenue René Coty sur la place Denfert Rochereau.

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Trajet approximatif de la manifestation : 

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  Pour plus d’informations : president.fnea@gmail.com

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Malentendu dans la loi Macron sur… l’audioprothèse

Un amendement a introduit une obligation de devis qui mélange l’optique et les audioprothèses dans la loi Macron, et qui créerait de la confusion. Théoriquement, ce volet devait être examiné dans la loi Santé, qui pourrait encadrer les remboursements des mutuelles, comme pour les lunettes… Luis Godinho, président du Syndicat des audioprothésistes, nous livre sa réaction.

Interview de Luis Godinho, Président du Syndicat national des audioprothésistes (UNSAF)

LSA : Que change la loi Macron pour les audioprothésistes ? Quelle est la part des pure players comme Audika, des opticiens et d’internet sur ce marché ?

Luis Godinho : D’abord, le gouvernement s’était engagé à ce que les articles consacrés à la santé ne soient pas discutés dans la loi Macron, mais dans la loi Touraine sur la santé, et cet engagement n’a malheureusement pas été tenu. L’amendement adopté du député Razzy Hammadi introduit de la confusion en ajoutant une obligation de devis dans un même texte pour les opticiens et les audioprothésistes, qui nous pose problème. L’audioprothésiste n’est pas un opticien, il est fait référence à des  « vendeurs » qui n’existent pas dans l’audioprothèse, les problématiques sont totalement différentes. Nous avons déjà depuis longtemps une obligation de présenter un devis normalisé à nos patients, et, sans nous prononcer sur l’utilité d’un nouveau devis pour les opticiens, refusons la confusion résultant d’un texte commun à deux professions différentes. L’optique semble de plus en plus assimilée à un bien de consommation, ce qui n’est pas le cas de l’audioprothèse : il faut 10 à 15 heures pour parvenir à déterminer la perte d’audition et à la compenser, avec un dialogue permanent avec le patient. Impossible de vendre des audioprothèses sur internet, ça ne marche pas sans accompagnement humain. Ce n’est pas le même marché non plus : l’audioprothèse représente 900 millions d’euros de chiffre d’affaires, 6,5 fois moins que l’optique, pour 3000 audioprothésistes dont 25 % sous enseigne Audika et Amplifon, 30 % sous enseignes diverses comme Audio 2000, 30 % audioprothésistes indépendants sans enseigne, 10 % sous enseigne Audition Mutualiste et quelques pourcents pour Optical Center et Afflelou.

LSA : Les associations de consommateurs estiment qu’il n’y a pas assez de concurrence et que les audioprothèses, à 1500 euros par oreille, sont bien trop chères. Est-ce le cas ?

L.G. Si vous devez passer un scanner et que vous êtes remboursé 20 € alors que l’acte en coûte 200 €, c’est bien trop cher ! Ou trop mal remboursé ! L’audioprothèse, ce n’est pas simplement de l’achat et de la vente d’un produit. Dans les 1 500 €, remboursés 120 € par la sécurité sociale, le matériel ne représente que la moitié du coût, et le temps consacré par l’audioprothésiste à analyser la perte d’audition et à régler les appareils le reste. L’Igas et UFC-Que Choisir ont reconnu que l’intervention de l’audioprothésiste est essentielle. Qu’on demande aux malentendants, s’ils n’ont pas besoin de leur audioprothésiste !  Et si les prix paraissent élevés, les réseaux de la Mutualité Française, qui ont une vocation sociale, affichent des tarifs à peine inférieurs de 10 à 12 %. Enfin les prix moyens sont plus chers à l’étranger, de l’ordre de 1700 € en Belgique par exemple, selon l’étude la plus récente dont je dispose. L’audioprothèse est surtout trop mal remboursée par la sécurité sociale et par les complémentaires.

Besoin d’un meilleur remboursement “plancher”

LSA : Pourtant,  les remboursements des audioprothèses par les mutuelles pourraient être encadrées, comme c’est le cas pour les lunettes ?

L.G. Je suis pour un encadrement du remboursement par les mutuelles des audioprothèses, s’il nous donnait un meilleur remboursement plancher ! Nul ne met des audioprothèses pour l’esthétique, comme c’est le cas parfois pour les lunettes. Les mutuelles, qui regardent la demande, choisissent de bien rembourser les lunettes au détriment des audioprothèses. C’est simple, la surdité a un chiffre d’affaires six fois plus petit que l’optique, mais le remboursement est 18 fois moins élevé !  L’Igas a d’ailleurs écrit que le montant des remboursements était totalement déconnecté de la réalité économique, avec 120 € remboursés par la sécurité sociale et 350 € environ par les complémentaires. Les Allemands remboursent plus, environ 800 euros. Ce n’est pas pour faire plaisir aux audioprothésistes allemands ! Le gouvernement devrait avoir une approche plus médico-économique. Car si le reste à charge est très important, les gens ne s’équipent pas, et enchaînent les problèmes de santé, les chutes, les dépressions, la dépendance. L’approche doit être globale.

LSA : Un arrêté pris par le ministère de la Santé a autorisé la mise en marché des audioprothèses Sonalto dans les pharmacies. Pourquoi faites-vous un procès à cette société ?

L.G. : Nous avons fait une erreur, les procès intentés n’ont fait qu’accroître la publicité autour des assistants d’écoute. Sur le fond, ces assistants seront inefficaces et le fait que le ministère ait rendu leur vente en pharmacie possible est une erreur. Encore une fois, les pouvoirs publics ont vu l’audition comme un produit, comme un marché, alors que c’est un problème de  santé aux conséquences lourdes ! Les pharmaciens n’en vendent que très peu, ils n’ont pas envie que leurs clients reviennent insatisfaits.  Mais comme ces produits ressemblent à ceux des audioprothésistes, ils ajoutent à la confusion. La décision prise par le ministère a évidemment été contestée par toutes les professions de santé.  En revanche, nous menons une réflexion avec le ministère de la santé pour qu’une offre d’accessibilité en audioprothèse, inférieure au prix moyen du marché de 1500 € par oreille, soit disponible, car nous avons bien conscience que le reste à charge les rend inaccessibles à certaines populations. Il s’agit d’un enjeu majeur de santé publique !

Propos recueillis par Sylvain Aubril par le site lsa-conso.fr (lien)

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